© YONAS TADESSE / AFP Salva Kiir et Riek Machar le 12 septembre 2018 après la signature d'un accord de paix.
Le président Salva Kiir a ordonné jeudi 27 septembre la libération de tous les prisonniers de guerre et prisonniers politiques de son pays. Une décision qui fait suite à l’accord de paix signé il y a deux semaines à Khartoum avec le chef rebelle Riek Machar.
Deux semaines après la signature d’un accord de paixentre les deux belligérants, le président Salva Kiir a donc annoncé la libération de tous les prisonniers de guerre et prisonniers politiques. Une libération qui prend effet immédiatement, selon un décret lu à la télévision nationale jeudi soir.
Le chef de l’Etat a également demandé que le cessez-le-feu, inclus dans l’accord de paix, soit immédiatement appliqué. Pour le principal parti d’opposition de Riek Machar, c’est en effet un geste de bonne volonté, mais il est encore trop tôt pour se réjouir.
« C’est la première fois que le gouvernement fait une telle annonce au sujet des prisonniers de guerre, explique Puok Both, porte-parole du SPLM-IO. Nous nous en félicitons et espérons que le gouvernement va maintenant tenir ses promesses. Mais cela ne reste qu’un décret tant qu’il ne sera pas mis en application. »
Environ 400 combattants et partisans de Riek Machar
Selon les rebelles, cette libération concernerait environ 400 personnes, dont notamment l’ancien porte-parole de Riek Machar, James Gatdet Dak.
Le SPLM-IO ajoute qu’ils ont eux-mêmes libéré une cinquantaine de détenus l’année dernière. Et qu’ils sont prêts à relâcher ceux qui restent – une dizaine – une fois que le gouvernement aura tenu sa promesse.
Pour l’analyste politique, Zacharia Diing Akol, si cette libération se confirme, c’est un important pas en avant.
« Le président s’est conduit de façon très différente par rapport au premier accord de paix signé en 2015, note-t-il. Il a fait preuve de beaucoup plus de détermination à tous les meetings auxquels il a assisté, depuis qu’on voit des progrès dans le processus de paix. Cela indique tout simplement un engagement plus important de sa part. Il reste tout de même des préoccupations, il y a encore des heurts ici et là, entre les différents groupes armés. Mais tout de même, cette annonce doit être vue comme un signe de sa volonté à faire en sorte que cet accord de paix marche. Cela faisait partie des demandes de l’opposition, surtout ceux qui résident à l’extérieur du pays. Une des raisons pour laquelle ils étaient réticents à rentrer au pays était que rien n’a changé. Ils disent que la situation politique et la situation sécuritaire sont encore hostiles. Mais cette annonce est une mesure qui permet de restaurer la confiance. »
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